Je vais tâcher de commencer une nouvelle série de posts intitulés "le spot du mois". L'idée est plus la découverte de nouveaux endroits que le recueil de "secret spots". Je ferai en sorte d'éviter le grand débalage d'info sur ces endroits en quête d'anonymat (les secrets spots) dans mes futurs posts. Commençons par l'une de mes première vraie destination surf, Bali et la vague de Padang Padang. Vous pouvez voir ci dessous une de mes photos préférées de l'endroit. Elle montre un surfer à donf sur la vague, prêt à se coler le tube de la dernière section. Elle montre également un bodyboarder dans une position plus délicate. Au compte fil sur la diapo, on voit parfaitement que ce dernier à déjà pris une vilaine rouste par la vague précédente, son short arrive à la moitié des fesses. Debout sur le reef, de l'eau à la taille, il s'apprête à morfler une fois encore. La photo n'est peut-être pas aussi impressionante que celles généralement publiées pour illustrer le spot, elle montre par contre les deux cotés du surf : si tu veux jouer, il faut être prêt à payer le prix... La photo a été prise au 100mm f2 avec de la Fuji Velvia poussée à +1 et exposée à 80 iso.
Ce sont les images de potes surfers partis là Bali durant l'été 1997 qui m'ont motivé à y aller la première fois. Les photos avaient été prises depuis le channel de Padang Padang, on y voyait un des gaillards en question, Martin, y scorer un joli petit tube bien tranquille. Fabrice, dit le Radical Fab, l'auteur de la photo, n'avait qu'une année de surf à l'époque, poussé par les autres, il avait également tenté de surfer le spot. Il y avait laissé sa planche mais pas le sourire. Toute la petite équipe était revenue saine et sauve un mois plus tard. En juillet 98, j'étais à mon tour en route pour Bali, direction Padang Padang et le Madé warung. Dormir dans une cabane en bois sur la plage de Padang, se remplir la panse de nasi gorengs et de banana pancakes, boire de la Bintang en compagnie des résidents du warung, pour la plupart américains ou australiens, super accueillants. Tout le monde mangeait ensemble, sortait faire la fête à Kuta et son fameux Sari Club. Des dizaines de planches, taillées par les meilleurs shapers du monde étaient alignées au dessus des paillasses, prêtes à l'emploi, de quoi faire de beaux rêves. Les gars laissaient leurs planches, partaient se balader dans les îles ou rentraient au pays quelques mois pour revenir à l'annonce d'un gros swell.
Coté surf, Padang Padang en photo depuis le channel, ça n'avait rien, mais absolument rien à voir avec la réalité. Dans mes rêves, je m'imaginais en grab rail calé dans le tube d'une gauche sympatique mais un peu creuse tout de même. Le réveil fut un peu difficile car ce que je voyais dérouler devant moi ce jour de grande marée basse n'avait aucun rapport avec ça. Padang Padang, c'est plutôt une version TGV en plus velu de votre reef break local. De deux longues sections bien rapides, violentes et une dernière partie qui bascule sur le reef sec à marée basse, un niveau de dingue avec des dizaines de mecs au line up qui rament, qui gueulent, qui se prennent des barriques énormes ... Je connaissais le granit et les moules mais là, je n'étais clairement pas à la hauteur. "Y'a rien à craindre mec" m'a alors dit un australien un peu dingue qui dormait sur le pieu d'à coté, "c'est que de l'eau qui bouge !"...
Infos pratiques
La vague : est-il encore utile de présenter la vague ? Il s’agit de la perle de Bali, le tube pour lequel certains pros australiens rappliquent à l’annonce d’un swell. La vague est rapide et bien péchue. A marée basse, elle jette violemment sur une dalle à fleur d’eau qui découvre sur la fin. Malgré ces inconvénients, vous ne surferez pas seul, le niveau est très élevé et ce sont au minimum 25 riders motivés que l’on retrouve au peak dans les bons jours. Quelques vagues restent vierges, pour les plus téméraires d’entre vous, pour les autres, il reste la plage et la falaise d'où le spectacle n’est pas mal non plus…
De l’autre coté du channel de Padang commence le très long line up d’Impossible. Souvent décrit comme "l’outside de Bingin ne présentant que peu d’intérêt", Impossible se révèle en fait être un super plan. Peu peuplée, longue, creuse, le fait que la vague ferme par section présente d’ailleurs l’avantage de diviser la foule des petits jours. Dès que le swell enfle, elle change complètement de visage, le mur, toujours très tendu, ouvre et des rides de plusieurs centaines de mètres deviennent possibles. Cela mérite bien quelques minutes de rame, non ?
Au coin du reef, devant la plage, vous trouverez la gauche de Bingin, une machine à tube. Choisissez la marée basse, une bonne petite planche et en route pour le tube. Tous les kids locaux sont là, ils connaissent le spot par coeur. Par bonheur, ils ne sont pas tous trop matinaux.
Vers le sud de l'île, Uluwatu déroule, on la voit depuis Padang et Impossible, la vague peut même servir d'indicateur de séries lors des gros jours. Vous voyez un gros set casser au fond, ensuite les petits bateaux de pêche disparaissent entre les lignes de houle. Une belle série arrive...
Vers le nord depuis Bingin vous trouverez les spots de Dreamland et Balangan puis, en prennant la route vers Kuta, plusieurs autres que je n'ai pas eu le temps de surfer....
Saison : sèche d’avril à octobre, l’alizé souffle de Sud Est, c’est l’époque des gauches, l'époque des gros swells tout droit venus de l'antarctique, la saison idéales pour scorer un bon Padang ou un énormer Uluwatu.
Equipement : du fish 5’10 au gun de 8’, tout est permis tant que les balls suivent. Une 6’6 rapide et nerveuse réunira tous les suffrages. Chaussons vivement conseillés pour marcher sur le corail, lycra pour le soleil, crème solaire waterproof et trousse à pharmacie bien garnie pour les chargeurs
Se nourrir : au menu les incontournables nasi goreng ou mie goreng (riz ou nouilles frits avec des légumes et un oeuf). Les restaurants proposent souvent une carte plus diversifiée que les warungs, nombreux plats végétariens, jus de fruits en pagaille. Ne buvez pas l’eau du robinet.
Dangers : le corail et la route. La malaria ne présente pas trop de risque sur le littoral, méfiance si vous visitez l’intérieur de l’île. Pas mal de moustiques.
Santé et vaccins (pas obligatoires): hépatites A et B, fièvre typhoïde. On échappe rarement au Bali belly, la turista locale causée par le changement d’alimentation et de climat. Le régime riz-Coca suffit parfois à la faire passer en un jour ou deux, prévoyez des médicaments appropriés si ça dure plus longtemps.
Vous trouvez, en suivant ce lien, un petit article illustré de photos prises à Bali lors d'un autre séjour sur place en 2002 et publié dans TripSurf peu après.
Surfing - Bali, Indonesia - Images by Kristen Pelou
Liens auxquels ce post fait référence : surf à Bali (article), surf à Bali (stock), photos de Bali (stock)
2 commentaires:
Salut Kristen, bien l'article, une bonne mise en bouche avant d'arriver à Bali. Parfait l'article pour tripsurf, les photos sont variées, colorées, toujours très strictement cadrées, dignes d'un pro en fait :).
Ce post est une occase pour te passer le bonjour de Didier Laffite (un ami de longue date) et Pierrick Wattez avec qui je vais bosser cet été.
Bonne continuation.
tistO
ps: si tu as parcouru un peu l'Amérique Centrale, je vote le Panama pour ton prochain article.
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