31 janvier 2008

Tarifs de publication : c'est une blague ?!!

photographe  Kristen Pelou, le dollar Hong Kong
Je me délocalise en Chine dès la semaine prochaine ! En France, je me coûte trop cher...
La "blague" de ce début d'année fait plutôt rire jaune. Un magazine avec lequel j'avais travaillé dans le passé vient de me faire passer leurs "nouveaux" barèmes de pige. A l'époque (il y a 5 ou 6 ans), les tarifs étaient relativement honnêtes comparés au tirage du magazine. Aujourd'hui, après changement de rédac chef (2 ou 3 fois), et peut être un rachat, les prix laissent plutôt rêveurs. Je vous laisse le soin d'y jeter un oeil ci-dessous ...

Price arrangements are made per article, count from the first page of the article in the magazine.

¼ page of text and/ or photo’s € 20,-
½ page of text and/ or photo’s € 30,-
1 page of text and/ or photo’s € 60,-
2 page of text and/ or photo’s € 75,-
3 page of text and/ or photo’s € 115,-
4 page of text and/ or photo’s € 125,-
5 page of text and/ or photo’s € 150,-
6 page of text and/ or photo’s € 160,-
8 page of text and/ or photo’s € 175,-

La couverture est payée 150€. Paraît que ce serait à cause du manque d'annonceurs, de l'économie qui va mal, que ça les arrangent pas, à cause de l'argent ...
En attendant, le rédacteur qui propose ce deal touche un salaire, lui ! Personnellement, je n'oserais pas proposer ce genre de tarifs pour la publication d'un reportage qui représente un investissement réel en temps (le temps sur place mais aussi celui pour préparer le reportage puis trier les images et écrire un article) et en argent (déplacement, logement, investissement matos). Ah oui, j'oubliais l'argument décisif, c'est génial d'être photographe de surf, la belle vie, la plage, y paraîtrait même que la misère est moins triste au soleil. Dans ce cas !
J'espère en tout cas qu'il y a moyen de s'arranger lorsque le reportage est très original et qu'ils veulent le publier à tout prix. En revanche, sans négociation possible, ces tarifs étant incompatibles avec l'exercice pérenne de la profession de photographe, ils ne risquent pas de recevoir de nouvelles photos de ma part...

30 janvier 2008

Différentes façons de voir la photo de surf

photo de surf, photographe de surf  Tom Servais
Au début, je voulais vous présenter les sites de quelques photographes talentueux à mes yeux. Mais comme souvent lorsque je me lance dans ce type d'article, je trouve tellement de choses à dire que le post s'allonge, s'allonge... Bonne lecture !

Un simple regard à un magazine spécialisé comme le numéro spécial photo de Surfer suffit pour se rendre compte de l'incroyable richesse de styles que l'on rencontre en photographie de surf. J'ai donc décider de vous présenter quelques photographes, une poignée parmi la multitude actuelle de photographes de surf, qui s'illustrent dans leur style respectif.


L'image sportive tout d'abord, la plus classique, c'est bien entendu les champions, les grands noms du sports mis en avant sur des vagues mythiques ou du moins magnifiques (ci-contre, le cut back cultissime de Tom Curren à Backdoor par Tom Servais). Le photographe immortalise un instant, le surfer est mis en avant, on voit les sponsors, la gerbe d'eau, le visage, la planche. Pas forcément au top de l'originalité, l'image fera néanmoins une belle pub, une couv de mag. Simple, efficace ! Mais ne vous laissez pas bluffer par l'apparente facilité, ce type d'image est loin d'être l'oeuvre d'un simple presse boutton. Car la belle image de sport, comme sait si bien la mettre en avant Gérard Vandystadt avec l'"Oeil Vandystadt", demande une vrai recherche. En surf, les ingrédients sont simples mais pas toujours très faciles à assembler : une belle lumière, un bon angle, une belle vague, une belle action, un beau champion, ajoutez un bon photographe et vous aurez une belle image. De grands noms de la photo de surf s'illustrent dans ce domaine. Ils font le tour du monde, sont potes avec les champions comme par exemple Bernard Testemale (qui officie chez TripSurf depuis des lustres), Sylvain Cazenave (distribué d'ailleurs par Vandystadt) ou encore le ricain de Surfing Mag Pete Frieden qui traine avec les frères Lopez et leur clique. Les spots sont les même d'année en année, les riders changent et il faut toujours proposer du neuf aux mag, nouveaux cadrages, nouvelles actions et cela représente un travail de chaque instant. De la fine gachette, aucun doute la dessus lorsque l'on jette un oeil aux images.

photo de surf, photographe de surf  Scott Aichnerphoto de surf, photographe de surf Clark Little
On reste chez les sportifs avec le photographe qui est lui même un sportif de haut niveau. Certains sont de vrais dauphins, ils nagent dans des vagues énormes à la limite de l'inconscience, plongent sous les sets... Comme je le disais dans d'anciens posts, le plus connu est sans doute aujourd'hui Scott Aichner, ancien pro du bodyboard, il est pour beaucoup le roi de la photo aqua dans les vagues hawaïennes ou de Puerto Escondido. Toujours chez les kamikazes Hawaïens, on peut jeter un oeil au boulot de Clark Little, le pionnier du surf dans le shore break de Waïmea bay. Bouffeur de sable devant l'éternel, il "aime capturer de l'intérieure (c'est le point important, ndlr.) le mélange de beauté et de puissance de ces vagues monstrueuses". En illustration ci-dessus, une superbe séquences signée Scott Aichner se faufilant entre entre le surfer et la lèvre de la vague à Off The Wall et une image artistique de Clark Little au coeur des turbulences d'un épais shore break. En France ou en Europe, les Timo, Gecko & Co. s'en sortent vraiment bien également comme en témoignent leurs nombreuses publications en presse et pub.

Combinant le "simple et efficace" des premiers à la témérité des seconds, des gars comme Tom Servais ou Tim Mc Kenna et tellement d'autres, parviennent à s'exprimer aussi facilement derrière un 600 mm que dans le tube. Le coté complet est important en photographie de surf. On fixe l'action depuis la plage, la photo aquatique permet de fixer également l'action, les ambiances de l'intérieur, rendant plus vivant le reportage tout en permettant au photographe de profiter un peu des vagues. Ci-dessous, Raimana Van Bastolaer en tow inn, une image de Tim Mc Kenna shootée de la passe de Teahupoo en bateau.
photo de surf, photographe de surf   Tim Mc Kenna

photo de surf, photographe de surf David Pu'u
Une approche choisie par une dernière série de photographes est le coté résolument lifestyle et "artistique". La recherche d'un petit quelque chose en plus qui fera que la photo ne sera pas une photo de plus. Il y a ceux comme le californien David Pu'u qui se mettent à l'eau à l'aube pour choper un rayon de soleil dans la vague, dans le tube. Ses images ont fait le tour du monde, de vrais bijoux (voir ci-contre). Il y a aussi ceux, comme l'ex surfer pro Joe Curren,
photo de surf, photographe de surf  Joe Curren
qui parvient à nous faire sentir l'ambiance, recherche la lumière pour nous sortir des images plates qui fleurissent sur le web à longueur de pages. Le "plus" peut aussi être apporté par des lieux différents, de nouvelles destinations, à ce jeu, le ricain de Honolulu, John S. Callahan, est sans doute l'un des meilleurs. Il parcourt le monde pour de nouvelles vagues, l'exotisme de nouvelles destinations. L'un de ses compagnons de voyages est Yep, présenté dans un post précédent. En France, l'as du line-up, ambiance, pourrait être un gars comme Yannick Le Toquin. Il écume les spots depuis des années en proposant un certain regard, essayant de montrer autre chose que ce que ses voisins landais produisent. En France aussi, à noter l'oeil de Greg Rabejac, malheureusement pas de site pour illustrer mon propos mais souvent de belles images sur les pages de vos magazines papiers préférés.

A citer aussi l'excellent travail du très complet Jon Franck. Je n'arrive malheureusement pas à trouver son boulot sur le web si ce n'est sur le fond d'écran shooté à Teahupo visible sur le site surfermag.com présenté ci-dessous. Placement impeccable derrière le champion du monde Mick Fanning dans le tube de Teahupoo. Tous les éléments sont présents, le tube, le surfer, les montagnes verdoyantes, les nuages, la lumière, quant à l'engagement, je vous laisse en juger ...
photo de surf, photographe de surf  Jon Franck

28 janvier 2008

Vivement les vacances

photographe de surf, le Pier de Malibu Beach photographe de surf, Kristen Pelou vague aux Canaries
Marre de l'hiver, de la flotte et des dépressions qui s'enchaînent, petit retour sur deux destinations spéciales "lumière" de la fin 2007 : la Californie en novembre, les îles Canaries en décembre ...
Je suis en train de travailler sur des tirages de photos prises durant les deux petits trips et également de sélectionner et scanner des images prises les années passées. La photo du pier de Malibu Beach au sunset que vous voyez ci dessus a été tirée en 50 x 50 cm sur papier fine art 320g de collection. Elle trône aujourd'hui trône sur le mur de la maison. Le dégradé du couché de soleil est incroyablement propre (merci la pollution de L.A. ?).

Façade rayée, photos foirées

photo sous marine en Grèce
En photo aquatique, la façade est un élément clé au moins aussi important que votre optique ou le capteur de votre boîtier.
Il faut prendre soin de ces bouts de pléxi, les protéger, les ranger, nettoyer, rincer , sécher car en cas de casse ou de grosse rayure, la facture peut être salée.
Je m'étais pour ma part bidouillé une façade pour mon fish-eye à l'aide d'un semi-dôme de compas pour la navigation que le service presse de Plastimo m'avait gentillement donné. Je l'avais fait fixer sur une épaisse plaque de pléxiglass que j'avais ensuite percée pour faire passer mes vis de serrage. Le système était très correct optiquement pour le type de photos que je souhaitais réaliser. Seul problème rencontré durant mes premières sessions photos : le dôme un peu large ne me permettait plus de bloquer correctement le boitier et son objectif à l'intérieur du caisson. Donc, après une bonne grosse bouffe sous une vague, le petit pare-soleil métallique du fish eye est venu frotter contre l'intérieur du dôme. Après quelques journées à ce régime, la façade avait un peu morflé ... Sur la photo ci dessus, on peut voir dans la partie inférieure gauche de l'image, le résultat des dizaines de micro-rayures causées par le frottement de l'angle du fish-eye. On cadre rarement l'élément principal d'un image en bas à droite mais comme sur la photo montrée plus haut, ce type de rayure peut gâcher même une photo de vacances ...
le kit Novus PolishPour avoir passé plusieurs semaines un été à poncer des coques et des moules de coques de bateaux étant jeune, je savais qu'il existait de la pâte à polir pour toutes sortes de plastiques. Pour mon plexi de façade, il fallait une pâte super fluide afin d'éliminer mes micro-rayures et ne pas en recréer d'autres. J'ai donc fait le tour du marché pour finalement trouver un truc pas trop mal : le "fine scrach remover" commercialisé par la société Novus Polish. On achète un petit kit composé de 2 ou 3 petits flacons à utiliser selon la profondeur des rayures. Attention si le cas se présente à vous, ne pas "poncer" trop localement au risque de créer un aplat qui fausserait lui aussi la qualité optique de votre façade.